Nos premiers ancêtres Legault-Deslauriers venus en Nouvelle-France, au Canada, sont inhumés dans la crypte de l’église historique de la paroisse Saint-Joachim à Pointe-Claire, paroisse à laquelle ils appartenaient lors de leur décès, car à cette époque, La Présentation n’était pas encore érigée en paroisse.
Situation de la crypte
La crypte située sous l’église fut ouverte en 1872 au temps de la troisième église qui fut détruite par le feu, le 17 avril 1881. À la suite d’un incendie, les dépouilles des défunts inhumées dans la crypte, soit 84, furent exhumées et inhumées dans l’ancien cimetière. Depuis la construction de la quatrième église, 359 paroissiens et paroissiennes y furent inhumés. Ses activités se terminèrent le 18 janvier 1953, car cette pratique était devenue désuète.
L’ancien cimetière
L’ancien cimetière était situé à l’arrière de l’église Saint-Joachim. Les défunts y étaient inhumés depuis le début de la paroisse en 1713. Dû à l’augmentation de la population, l’espace ne suffisait plus. Le terrain étant trop bas, les eaux souterraines du fleuve l’envahissaient au printemps et créaient un problème sanitaire. Suite à l’acquisition du nouveau cimetière (Jardins du souvenir), il fut donc fermé le 25 février 1946.
De nos jours, il est très rare de voir une crypte encore active. Depuis un certain nombre d’années, l’enterrement des défunts dans les églises ne se pratique plus. Le clergé a favorisé l’inhumation dans les cimetières « Ad sanctos ».
Visite du 5 octobre 2015
La crypte, déjà visitée par l’auteure, ne comprend pas de corridors bien rangés. Ce sont des tombes cimentées au sol. Les murs du solage sont composées de pierres naturelles tout le tour. D’anciens châssis font entrer les rayons discrets du soleil. On peut y voir des sépultures sans inscriptions. D’autres sont plus personnalisées et portent une inscription particulière. Beaucoup d’autres sont ornées de plaques en métal usées et parfois illisibles, de plaques de bois gravées et dessinées à la main, de croix, d’anges, de vieilles couronnes de fleurs, de quelques objets ayant appartenu aux défunts (ex. flûtes, chapelet, crucifix, etc…). Certains ont préféré coller l’identification sur le ciment de la tombe ou encore la visser ou la clouer aux poutres du plafond.
Ce sous-sol est plutôt poussiéreux, sombre et frais. Le sol, plutôt sablonneux, rendait les déplacements difficiles. J’ai dû marcher courbée tout au long de la visite. Ce fut une expérience inoubliable.
Lien : http://www.leslabelle.com/Cimetieres/AfficherCim.asp?MP=F3&CID=2620